Lorsqu'un événement ou une circonstance se produit et qu'il affecte les droits pouvant être inscrits au registre foncier, il est consigné dans le registre foncier au moyen d'une inscription, qui peut prendre la forme d'une inscription ou d'une annotation, en fonction de son objectif.
Dans cet article, nous verrons en quoi consiste une inscription, quels sont les types d'inscriptions existants et quelles sont les conditions requises pour les effectuer.
Une inscription au registre est toute inscription ou annotation enregistrée au registre foncier et comprend tout titre, fait, acte ou circonstance qui affecte les biens et droits inscriptibles.
Une inscription est générée chaque fois qu'une personne inscrit un titre enregistrable au registre, et donne lieu à certains effets hypothécaires, qui sont différents dans chaque cas.
Aujourd'hui, les inscriptions au registre peuvent être écrites ou électroniques.
Les inscriptions au registre peuvent être
Les inscriptions sont réglementées par la loi hypothécaire, développée dans le règlement hypothécaire, dont les articles 41 à 43 définissent les différents types d'inscriptions :
L'inscription de présentation est celle que le conservateur effectue dans le journal des opérations lorsque quelqu'un présente un titre à l'enregistrement, d'où son nom.
L'inscription de présentation enregistre le moment exact où le titre est inscrit au registre, ce qui est d'une importance cruciale pour trancher en cas de conflit entre plusieurs droits inscrits, puisque, en vertu du principe de priorité, le droit antérieur l'emporte sur le droit postérieur.
Le greffier attribue un numéro d'ordre à chaque nouveau dépôt et une brève explication du contenu du titre.
La période de validité d' une inscription de dépôt est de 60 jours, bien que cette période puisse être prolongée dans certains cas.
Les dépôts doivent contenir au moins les informations suivantes :
L'inscription est une inscription principale et définitive qui constate formellement et solennellement la création, la modification ou le transfert d'un droit réel immobilier.
Cette inscription est portée sur les livres d'enregistrement et s'éteint lorsqu'elle est annulée ou lorsque le transfert du droit enregistré en faveur d'une autre personne est enregistré.
L'inscription doit contenir les informations suivantes
Il existe des inscriptions définitives, comme l'inscription, et des inscriptions provisoires, comme l'annotation préventive, qui naît déjà avec la vocation de disparaître pour laisser place à un autre type d'inscription définitive.
L'objectif de l'annotation préventive est de laisser une trace ou un avis d'un droit en cours de formation, afin qu'il puisse bénéficier de la publicité du registre pendant qu'il se consolide.
L'annotation préventive est une inscription principale et positive, puisqu'elle crée des droits, et sa nature varie d'un cas à l'autre, en fonction du type particulier d'annotation concerné. Par exemple, elle peut consister en une annotation de créance, de droit de succession, de crédit, de saisie, etc.
En termes de durée, l'annotation préventive est radiée lorsqu'elle devient une inscription (lorsque le droit est consolidé) ou à l'expiration du délai de 4 ans, bien que ce délai puisse être prolongé dans certains cas.
Une mention de radiation éteint une mention antérieure constituée d'une inscription ou d'une annotation préventive.
La mention de radiation n'est pas une mention principale, mais une mention accessoire. Elle dépend d'une autre écriture qu'elle affecte. Elle est définitive et négative, car elle éteint les droits au lieu de les créer.
Selon l'étendue de la radiation, l'écriture de radiation peut être totale ou partielle.
L'inscription de radiation peut être effectuée même sans le consentement du titulaire ou contre sa volonté, par exemple lorsqu'elle découle d'une disposition légale.
Toutes les inscriptions ou annotations préventives ne peuvent pas être annulées au moyen d'une mention de radiation : celles qui sont dues à une décision de justice doivent être annulées au moyen d'un titre exécutoire.
Les folios du registre comportent une marge spécialement prévue pour l' annotation de circonstances, de faits, de références, etc. qui peuvent avoir un rapport avec les droits enregistrés. Ces annotations sont les notes marginales et ne peuvent être faites que sur ordre ou avec l'autorisation de la loi.
La note marginale est une inscription accessoire, car elle dépend d'une inscription antérieure sur laquelle elle se fonde.
Les inscriptions au registre sont censées être exactes, car si elles ne l'étaient pas, le système d'enregistrement n'aurait aucun sens et le principe de publicité, qui protège le droit du déclarant contre tous les autres, serait inéquitable.
Cependant, tout système peut présenter des failles, et le système de registre ne fait pas exception, de sorte qu'il peut parfois y avoir des divergences entre les informations contenues dans le registre et la réalité en dehors du registre.
Afin d'éviter les situations injustes, principalement dues au fait que le droit enregistré prévaut sur le droit non enregistré, la loi prévoit des mécanismes pour corriger ces divergences.
Ainsi, en fonction de la cause de la divergence, celle-ci peut être corrigée de la manière suivante :
Le problème peut être résolu en rectifiant simplement l'information erronée dans le registre, mais cela doit être fait :
La divergence peut également être corrigée au moyen d'une annulation ou d'une mainlevée des charges, si la cause en est la disparition d'une charge ou d'un droit sur l'immeuble enregistré.
Si l'origine de la divergence est l'absence d'enregistrement de transferts intermédiaires entre le transfert enregistré et le transfert effectif résultant de la réalité, la solution est l'expediente de dominio.
Cette procédure peut également être utilisée pour enregistrer un bien qui n'a pas encore été inscrit au registre foncier ou pour rectifier une erreur dans la superficie enregistrée.
Afin d'éviter les divergences évoquées ci-dessus, le système est organisé de telle sorte que le conservateur et le notaire doivent travailler ensemble et veiller à ce que les données du registre foncier correspondent à celles du livre foncier.
En effet, dans les inscriptions faites dans ce dernier, il faut indiquer si la propriété est coordonnée avec le registre foncier, à condition que le conservateur en ait connaissance.
C'est le cas depuis l'approbation de la loi 11/2023, du 8 mai, sur la transposition des directives de l'Union européenne, qui avait, entre autres objectifs, la numérisation des actes notariés et des actes d'enregistrement.